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Hommage

Retour au pays natal pour Kalepo WABETE

2 novembre 2017

Le jeune tirailleur kanak du Bataillon mixte du Pacifique Kalepo WABETE est tombé au Champ d’honneur le 25 octobre 1918, mort pour la France dans cette terre de Picardie où il sera demeuré près d'un siècle, inhumé au cimetière militaire de Flavigny-le-Petit dans l’Aisne.

C'est de cette nécropole nationale, dite "de la Désolation", qu'il a pris, ce jeudi 2 novembre 2017, le chemin du retour vers sa terre ancestrale de Tiga.

 

Jeudi, une impressionnante haie de drapeaux s'est inclinée pour rendre hommage au soldat Kalepo WABETE, mort pour la France à l'âge de 29 ans. Les honneurs lui ont été rendus par le 94e Régiment d'infanterie du CENZUB (Centre d'entraînement au combat en zone urbaine) basé dans l'Aisne, et par les anciens combattants venus saluer  le sacrifice qui fut le sien il y a près de 100 ans, aux côtés de ses nombreux camarades morts avec lui à la toute  fin de ce qui demeure l'un des conflits les plus sanglants de notre histoire.

L'émouvante cérémonie, coordonnée par la direction départementale de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre de l'Aisne, s'est déroulée en présence de la famille et notamment de M. Emile Téhiéné WABETE, représentant du clan WABETE, et M. Mayo WEINANE, représentant des oncles maternels. Ils ont l'un et l'autre, avec le soutien du gouvernement et de la Province Sud de la Nouvelle-Calédonie, fait le déplacement pour recevoir les restes mortels de leur ancêtre.


A l'arrivée du Vieux Kalepo WABETE en Nouvelle-Calédonie le 9 novembre, et jusqu'à son inhumation à Tiga le 11 novembre, divers hommages et une veillée seront également organisés (Cf. communiqué du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ci-joint).


Par ailleurs, à l'initiative de la Délégation à l'Outre-mer de la Ville de Paris et en coopération avec la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris, un hommage sera rendu au soldat Kalepo WABETE le mercredi 8 novembre à 17h45 sous l'Arc de Triomphe, dans le cadre de la cérémonie de ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu.

 



Extrait de l'article des Nouvelles calédoniennes du 14/09/2017

"Parti du pays il y a plus d'un siècle

Kalepo - l’état civil de l’époque ne précise pas de nom de famille pour les indigènes - a rejoint l’Europe en guerre à l’âge de 29 ans à bord du vapeur Le Gange, parti de Nouméa le 4 juin 1916. C’est le deuxième contingent calédonien à partir pour la Grande Guerre. Le premier accueillant des tirailleurs Kanak, engagés volontaires puisque non-citoyens. Dans le bataillon mixte du Pacifique (BMP), le grand gaillard, « 1m78, cheveux ondulés, visage osseux, tatouages sur les deux bras », fréquentera les lignes arrière du Chemin des Dames puis le front lors de la bataille du plateau de Paly ou celle de la Serre. Comme 575 Calédoniens, dont 382 Kanak, Kalepo n’est jamais revenu au pays. Le 25 octobre 1918, 18 jours avant l’armistice, il est « tué à l’ennemi ».
« La date indique qu’il a été tué lors de l’attaque de la ferme de Petit-Caumont, sur la commune de Vesle-et-Caumont, reprend Sylvette Boyer. Ce fut une bataille très meurtrière, où le BMP a mené plusieurs assauts ». Décorations, dont une Croix de guerre remise à titre posthume, citations de ses supérieurs qui saluent « un grand sang-froid au cours des bombardements et tirs de barrage ». A  Jacques Wabete, l’historienne l’assure : « Votre grand-oncle a été un homme particulièrement héroïque ». Après deux inhumations temporaires, Kalepo a été enterré en 1922 au cimetière militaire de La Désolation, à Flavigny-le-Petit. À ses côtés, 5496 autres combattants français ou allemands, dont beaucoup ont péri dans le « dernier quart d'heure » de la guerre. Cette nécropole, située dans l’Aisne, Jacques Wabete l’a visitée en 2010, avec ses enfants. « Quand on est arrivé devant toutes ces tombes, on est resté quelques minutes silencieux », se souvient-il. Pour trouver celle de Kalepo, la famille se sépare. « Chacun une allée ». « Je me souviens très bien de mon fils crier “il est là !” » reprend Jacques, qui a prononcé un petit discours devant la sépulture." (Source LNC)

Photo archive 1 : Tirailleurs kanak du Bataillon du Pacifique - Tous droits réservés.
Photo archive 2 / article LNC (Devant la caserne Gally-Passebosc à Nouméa) : "Départ du deuxième contingent calédonien, accueillant les premiers combattants Kanak, dont a fait partie Kalepo. Photo collection Brun."
Photos de la cérémonie à Flavigy-le-Petit : Service communication/Préfecture de l'Aisne.



Communiqué du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

REVUE DE PRESSE

La cérémonie de Flavigny-le-Petit dans le journal l'Union
Le reportage de France 3 Picardie (à 14'40 du Journal télévisé)
Le reportage de NC 1ère

Les Nouvelles calédoniennes
Demain la Nouvelle-Calédonie

L'Aisne nouvelle