2015


  • Guyèdre Wamedjo 01

Hommage

GUYEDRE WAMEDJO, la foi et les actes

13 décembre 2015

Il aura été sa vie durant d’une infatigable bonté, obstiné à relier les hommes et relever les défis d’un vivre ensemble qui était pour lui une foi chaque jour mise en actes. Guyèdre Wamedjo s’est éteint ce dimanche 13 décembre 2015. Il avait été hospitalisé la veille suite à un accident vasculaire cérébral. Avec tout le pays, la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris s’associe à la peine de ses proches, clans et alliés, et leur présente ses plus sincères condoléances.

Guyèdre Wamedjo est né à Maré/ Nengone un jour de mai 1939. Elevé dans une famille calédonienne de Poya, il apprend tôt à conjuguer cette belle pluralité qui est le visage de la Nouvelle-Calédonie. Il en fera l’un des fils conducteurs de sa vie, n’acceptant jamais que la division l’emporte sur le dialogue, osant traverser vers l’autre chaque fois que nécessaire.

Sa bienveillance, son humour aussi, témoignait d’une détermination sans faille, et d’une fermeté des convictions qui n’avait pas besoin de se faire bruyante pour atteindre ses objectifs.

Engagé dans sa commune de Poya durant 53 ans, il en aura été le maire pendant 8 ans, s’impliquant dans l’Association des maires de France dont il était Président d’honneur ; Poya qui le pleure aujourd’hui et comme lui demeure cette commune du pays à la croisée des chemins, avec une part d’elle située en province Sud et l’autre en province Nord.

D’éducation protestante, Guyèdre Wamedjo s’était converti au catholicisme et avait été l’un des fondateurs du Comité Marche pour Notre-Dame et du pélérinage de Téné, près de Bourail, au centre de la Grande Terre calédonienne. Il demeurait très actif dans les organisations du diocèse.

Le sport était une autre de ses passions, là aussi parce que sa pratique ouvre sur de multiples partages. Président de longues années de la Ligue calédonienne de football, il laisse sur bien des terrains et dans de nombreuses tribunes une grande tristesse.

Mais dans beaucoup d’autres lieux son départ laisse un vide : chez les Kiwanis de la côte Ouest qu’il avait fondés ; chez ses compagnons de route du Rassemblement, mais aussi des autres formations politiques tant le respect était réciproque par-delà les opinions ; dans les médias dont il fut le correspondant attentif, témoignant du quotidien des hommes et des femmes d’un pays aimé, dont il aura accompagné le devenir avec intelligence, énergie, générosité ; et à la Maison de la Nouvelle-Calédonie qui vient avec lui de perdre un ami : il y était  apprécié de tous et ne manquait jamais d’y faire escale, tant il était fier de cette représentation calédonienne au cœur de la capitale de la France.