2019

Hommage

L'hommage au Bataillon mixte du Pacifique

25 octobre 2019

Ce 25 octobre 2019, 101 ans jour pour jour après sa libération de l'occupation allemande, la petite commune de Vesles-et-Caumont a rendu un hommage inédit aux combattants du Bataillon mixte du Pacifique tombés au champ d'honneur pour elle et pour la liberté.

Était en effet inaugurée ce jour-là, sous un ciel clément, à deux pas des marais de la Roselière traversés une froide nuit de l'hiver 1918 par des hommes venus aux antipodes de leur terre natale, une plaque dédiée à leur mémoire.

Le Pacifique avait tout naturellement choisi d'être au rendez-vous de cet hommage.

Pour la Nouvelle-Calédonie, assistaient à la cérémonie quatre représentants du monde ancien combattant :
- Monsieur Yannick CHAPMAN, vice-président de l'Amicale doyenne des anciens combattants de la Nouvelle-Calédonie, qui a fêté son centenaire le 4 janvier 2019, ainsi que deux porte-drapeaux de l'association, Monsieur Richard TOEKIDJO et Madame Jade LOUIT ;
- Monsieur Pascal HIBLOT, président de l'Amicale des combattants et anciens des opérations extérieures de Nouvelle-Calédonie, et son épouse Isabelle.

Avaient également fait le déplacement Monsieur Jean-Paul QENEGEIE et Monsieur Trepo UE. Descendants de tirailleurs kanak, ils représentaient la commune de Lifou à la demande de son maire, venu la semaine précédente à la rencontre de son homologue de Vesles-et-Caumont.

Enfin la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris, représentation des institutions calédoniennes dans l'Hexagone, était également présente. Elle est en effet partenaire de la commune de Vesles-et-Caumont depuis l'origine du projet visant à renforcer les liens entre celle-ci et notre archipel.
Elle a en 2018 très concrètement apporté son soutien à l'accueil sur place des enfants des écoles catholiques de Lifou, porteurs d'une belle exposition sur leurs ancêtres tirailleurs kanak, dont certains panneaux étaient de nouveau présentés ce 25 octobre.
Elle a en 2019 apporté son aide en industrie et son soutien financier à la gravure de la nouvelle plaque pour le monument aux morts de Vesles-et-Caumont.

Ornée de la roussette du drapeau du Bataillon, cette plaque est le fruit d'un travail de la mairie de Vesles-et-Caumont et de l'association des marais de la Roselière, notamment avec les services des archives de la Défense, les clans et l'historienne calédonienne Sylvette Boyer. Elle permet de rétablir dans la mesure du possible, et avec une orthographe plus juste, tous les noms des combattants tombés dans la commune, ce qui n'était pas toujours le cas précédemment.

C'est cette plaque qu'il s'agissait d'inaugurer en ce 25 octobre, après une brève découverte des marais dont la traversée fut l'une des clés de la libération de Vesles-et-Caumont.  

Cette émouvante cérémonie s'est déroulée sous  la conduite d'Olivier JONNEAUX, maire de Vesles-et-Caumont , en présence notamment de la sous-préfète de Vervins Sonia HASNI, de la sénatrice de Polynésie française Lana TETUANUI, des représentants de la Région et du Conseil départemental, d'une forte délégation des anciens combattants de l'Aisne et d'habitants qui depuis un peu plus de dix ans réinterrogent leur histoire.

Les noms de tous les combattants ont été lus par Jean-Paul QENEGEIE et une jeune étudiante, Vaia POIA.

Assistaient également à l'événement l'adjudant-chef Manuka UHILA, très impliqué dans la démarche de mémoire enclenchée à Vesles-et-Caumont, ainsi que le capitaine Jean-Luc HAVARD, en charge de la Cellule parrainages et traditions à l'Ecole nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent. Le Bataillon mixte du Pacifique a été retenu comme parrain de la 342è promotion de cette prestigieuse école militaire, qui donc portera son nom.

Deux chants du Bataillon mixte du Pacifique, aussi surnommé "le bataillon des guitaristes", l'un en mao'hi et l'autre en nengone, ont été entonnés à l'issue de la cérémonie en mémoire des Vieux.

Pour en savoir +
Le récit de la bataille de Vesles-et-Caumont tel que raconté lors de la cérémonie.
En hommage, le discours prononcé au nom de la MNC.

L'article du journal L'Union.

 

Crédit photos MNC.